Le Républicain Lot-et-Garonne met à l’honneur ce mois-ci (et en première page) Nadia, ambassadrice de l’association L’BURN pour la prévention et l’accompagnement des femmes en burnout. Retour sur son expérience du burnout.
Accepter et faire accepter le burnout
Par son témoignage, Nadia exprime bien la difficulté à accepter d’abord soi-même les premiers signes d’épuisement, puis la mise à l’arrêt absolument nécessaire pour commencer à se soigner de ce mal.
« Les premiers signes étaient apparus des années avant, mais je ne me suis pas écoutée ».
Une écoute de soi rendue également très souvent complexe par le manque d’écoute et de considération de ce mal insidieux dans le milieu professionnel. Nadia a comme beaucoup de femmes qui ont vécu le burnout « appelé à l’aide à plusieurs reprises », sans succès.
Un mal de plus en plus fréquent et qui reste encore incompris
Nadia pointe aussi ici le difficile diagnostic du burnout, un syndrome aux multiples symptômes, souvent confondu avec la dépression.
« Sauf que je n’étais pas dépressive. J’avais envie de faire des choses, mais j’étais comme vidée, je ne pouvais pas mettre un pied devant l’autre. Vouloir faire des choses et ne pas pouvoir les faire, c’est très dur ».
De fait, le tabou persiste et comme le souligne Nadia « il y a beaucoup de femmes qui n’osent pas en parler » par manque de compréhension de ce qui leur arrive.
Une solitude autour du burnout à briser
Isolement par manque d’énergie, incompréhension de l’entourage (même si cela n’a pas été le cas pour Nadia dont le mari l’a soutenue), arrêt de l’activité professionnelle ou des autres activités personnelles, le burnout, c’est aussi parfois se sentir très seule.
« On s’isole socialement, car on n’a plus ni l’envie, ni l’énergie de voir ses amis ».
Isolement aussi sur les solutions pour se réparer : « Avec un burnout, le cerveau tourne en boucle sur ce qui nous est arrivé. On se demande : que vais-je faire ? Que vais-je devenir ? ».
C’est tout le sens de l’association L’BURN qui vise à informer sur le burnout, réunir les femmes qui en sont victimes et proposer des solutions plurielles pour répondre aux besoins psychiques et physiques des femmes épuisées.
Donner du sens à l’épreuve : « Ça a changé ma vie »
Le récit de Nadia donne des ailes.
Malgré des difficultés de santé encore persistantes, elle a trouvé la force de partager son expérience et de s’engager pour d’autres femmes qui connaissent la même situation de burnout.
Elle est ainsi membre active du pôle écoute de l’association pour répondre aux appels de femmes vivant le burnout partout en France. Nadia s’est aussi engagée localement pour faire rayonner le projet de l’association L’BURN au sein de son territoire en devenant référente pour le département du Lot-et-Garonne.
Ce témoignage est précieux et nous montre qu’il est possible de donner du sens à cette épreuve de vie en la transformant en un geste engagé et solidaire. C’est bien l’une des clés possibles de reconstruction de pouvoir accepter le burnout et d’en tirer du beau pour soi et les autres.
Respect et merci Nadia !
Si vous êtes vous aussi en situation de burnout, ne restez pas seule.
L’association L’BURN vous informe et vous accompagne (informations, écoutes téléphoniques, activités) où que vous soyez en France.
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