Chez les BURN’ettes, tout le monde la connaît. C’est elle qui envoie, sur la communauté, des petites vidéos empreintes de sérénité et de bonnes ondes ; elle qui chapeaute la pôle écoute, coordonne les animations et anime les ateliers de sophrologie, ou encore, c’est elle qui vous accueille, chaque lundi, à la maison des BURN’ettes. Bref, elle est partout et elle se donne à fond depuis la création de l’association L’BURN, au côté d’Anne-Sophie Vives.

Vous l’avez reconnue ? C’est Sylvie, plus connue sous le surnom de Vivi et elle est à l’honneur ce mois-ci.

Voici son parcours de BURN’ette jusqu’à sa renaissance.

Après des études dans la mode, Vivi devient styliste puis professeure de stylisme à Paris, dans l’école où elle et sa fille se sont formées.

Septembre 2013, après une carrière sans encombre, en région parisienne, on lui propose de prendre la direction de l’école ESMOD, à Bordeaux. Elle a envie de changement et accueille avec joie et excitation, ce nouveau poste. Son ego est flatté !

Vivi, laisse sa famille à Paris et s’investit à fond dans sa nouvelle mission : remonter la notoriété de cette école.

Elle ne compte pas ses heures. Elle organise des salons, des journées portes ouvertes, des expositions, des défilés, elle monte des partenariats avec les galeries Lafayette et gère la coordination des professeurs. Toute sa vie est dédiée à l’école. Ses journées sont longues, elles se prolongent souvent jusqu’à 22 h ou 23 h… À peine rentrée chez elle, Vivi consulte encore ses mails, et même dans la nuit, lors de ses réveils noctures…

Tous les 15 jours, sa famille l’attend avec impatience, à Paris. Mais Vivi est souvent épuisée et elle se montre contrôlante avec son mari ; elle aime que tout soit parfait, dans toutes les sphères de sa vie.

Elle fait preuve d’une ultra loyauté vis-à-vis de son entreprise, celle qui fait partie de sa vie depuis si longtemps, qui est toute sa vie, jusqu’à se mettre en risque. Son corps l’alerte : insomnies, migraines ; son entourage l’interpelle, et s’inquiète de son rythme infernal et de son addiction à son travail. Mais Vivi est dans le déni, elle ne se rend pas compte de son état.

Après des années où sa hiérarchie est satisfaite de son travail et de son implication, un entretien annuel vient changer la donne.

Vivi a mis en place une nouvelle formation, « Fashion business ». Déjà dans le rouge, elle ne peut la gérer. Sa demande d’aide est entendue et une collègue descend de Paris prendre ce poste, tout juste créé. Le problème : celle-ci dit qu’elle peut gérer les deux formations, dont celle de Vivi…

Lors de l’entretien annuel de 2017, Vivi a tout faux, rien ne va. En sortant, elle ne sent plus ses jambes, sa gorge est en feu et sa sphère ORL est congestionnée.

À son retour de vacances, qui ont été compliquées, prise de vertiges, Vivi n’entend pas ses collègues et n’arrive plus à fixer son attention. Elle appelle son mari, Thierry. Elle, qui avait rendez-vous avec sa psychologue, se liquéfie et s’effondre dans le cabinet. La psychologue l’informe qu’elle est sûrement en train de faire un burn-out. Son médecin généraliste confirme le diagnostic et l’arrête ; il se doutait que ça risquait d’arriver.

Pendant 3 mois, Vivi est hébétée. Son énergie est à 0. Impossible de s’habiller, de prendre des décisions, de lire, son esprit est vide et n’arrive pas à réfléchir. Même trouver ses mots est compliqué.

Vivi regarde des vidéos sur YouTube, pour trouver des réponses. En tapant burn-out, elle tombe sur le conférencier et coach, François Lemay. Plus qu’un coup de cœur, c’est un éveil de conscience. Elle devient accro aux podcasts et aux interviews. Elle veut comprendre ce qui se passe.

Mars 2018, Vivi remet son corps en mouvement en pratiquant du sport doux : réveil musculaire, gym douce… Une annonce de stage de danse NIA, une forme de danse intuitive, l’interpelle. Le stage et l’approche de Charlotte, la professeure lui plaisent. Vivi s’inscrit à son cours hebdomadaire et à ses ateliers de sophrologie. Charlotte est aussi sophrologue

La sophrologie lui provoque un déclic. Écouter ses émotions, se reconnecter à son corps, prendre conscience de son espace intérieur, de sa capacité à s’intérioriser et à se mettre dans une bulle où on peut se sentir en sérénité et où on peut orienter ses pensées ; ça résonne et ça lui procure du bien-être.

Le NIA, la sophro et les podcasts, c’est le cocktail gagnant pour se remettre sur pied.

Septembre 2018, Vivi se rend, à l’Utopia, pour assister à une projection, du film « La mécanique du burn-out » (le lien de la vidéo est en commentaire). À la fin de la séance, une personne qui a vécu un burn-out, prend la parole, c’est Anne-Sophie Vives. Celle-ci exprime le souhait de monter une association, pour accompagner les femmes victimes de burn-out. Vivi, intéressée, discute avec elle. Ça connecte, c’est parti pour l’aventure !

Ensemble, elles mettent en place les premiers groupes de paroles, au buro des possibles, à Bordeaux.

Faire quelque chose d’utile aide Vivi dans sa reconstruction, mais la met également face à ses difficultés de gestion du stress, et à ses injonctions persistantes de perfectionnisme.

Janvier 2019, un bilan de compétence lui permet d’identifier une première piste de reconversion : elle a envie de travailler dans le social et dans l’aide à la personne. La conseillère exerce un deuxième métier, elle est aussi sophrologue, tiens donc…

Vivi s’inscrit à la méthode Avarap, un accompagnement pour les cadres en reconversion. Covid oblige, les séances ont lieu en visio ; il lui manque la dimension humaine et le partage. L’attention demandée pendant plusieurs heures, les devoirs, fouiller dans le passé, la rédaction, refaire un CV, préparer un spitch, c’est compliqué et lourd pour quelqu’un qui n’est pas encore remis.

Suite à son burn-out et à l’Avarap, Vivi déclenche un diabète émotionnel post-traumatique.
Néanmoins, elle refuse de se considérer comme malade. Le développement personnel emmagasiné lui permet de relativiser, d’adopter une autre posture et d’accepter ce qui est et qu’on ne peut pas changer. Elle se pose les questions : qu’est-ce que tu en fais, comment le gérer ?

Grâce à l’Avarap, notamment l’exercice du miroir, Vivi acquiert la certitude qu’elle veut devenir sophrologue.

En novembre 2020, au chômage, elle s’inscrit à une formation de sophrologie, financée avec son CPF et Pôle emploi/Activ’créa. Ses cours lui procurent du bonheur et la font travailler sur elle, c’est comme une thérapie. Pratiquer avec des clients tests, ça lui plaît. Elle se sent enfin à sa place.

Septembre 2021, les premiers ateliers Relax, sont lançés, au sein de L’BURN, un succès ! C’est une superbe expérience qui l’enrichit. À la fin de la séance, elle aime quand les BURN’ettes lui disent : je me sens apaisée, j’ai eu une prise de conscience, je me rends compte qu’il faut que je m’accorde plus de temps et que je sois davantage dans l’amour de moi. Ça lui fait un bien fou.

Vivi goûte à la joie d’accompagner les femmes enceintes, avec Marlène, salariée chez L’BURN. Ce domaine particulier la touche et lui procure des émotions. La sophrologie prénatale, c’est la spécialisation qu’elle choisit. L’enjeu est de trouver un équilibre, entre la sphère des BURN’ettes et d’autres profils.

Il y a quelques jours, Vivi a décroché son diplôme, un contrat de 20 h et un bureau, chez L’BURN. Bravo, toute l’équipe L’BURN est fière de toi et de ton parcours !!

Le mot de la fin :

« Savoir accueillir le moment présent, qu’est-ce qu’on peut en faire et retenir le bon. »