6h47… Je le vois par la fenêtre, ce jour gris, morne, sans saveur.

Ma première envie ? Me réfugier sous ma couette et disparaitre. Mais ma petite voix me rattrape pour me dire que cette journée doit certainement avoir son lot de moments inattendus et agréables… Je me redresse.

Comment la croire, cette malicieuse petite voix ? Et soudain, je sais. Je branche la platine, et c’est parti !

Rien de tel qu’un bon petit son funky pour démarrer la journée !

Beck. C’est tellement punchy, tellement joyeux que ma fatigue s’évapore. Mon corps reprend le contrôle, comme pour dire à mon esprit « Arrête de ronchonner dès le réveil, laisse-toi porter par le groove, ma petite. Enjoy ! » Je sors du lit à la Blues Brothers, et me déhanche comme jamais dans le couloir jusqu’à la cuisine.

J’ai le complexe du corn flakes ! Un grand verre d’eau et revoilà deux trois idées en place. Direction les fenêtres : allez, on ouvre en grand et on y va !

I’m walking on sunshine.  Oui, à quarante ans comme à 20 ou 30, on peut toujours pogoter comme une malade toute seule dans son salon, fenêtres ouvertes, voir la voisine d’en face médusée, en rajouter en lui faisant le coup de la descente d’escalier à la fenêtre, la faire exploser de rire, la voir s’y mettre aussi, recevoir son baiser lointain et matinal et adorer ce petit moment.

I Gotta Feeling.  Et si cette journée, aussi pluvieuse soit-elle, n’était que ce que je voulais bien en faire ? Et moi, là, tout ce que je veux, c’est danser, tourner, sauter.

Feel Good. Ressentir chaque note comme un petit électron libre qui prend possession de mon corps.

Good vibrations.  Ressentir cette vibration, cette montée d’énergie en moi, cette joie qui m’envahit, ce sourire qui se dessine tout seul sur mon visage.

Et je me surprends à chanter J’adoooooooooooore comme une casserole, avec mon micro/pommeau de douche. Dans cette douche, il n’y a que mon public imaginaire et moi, et je leur fais le concert du siècle : lancer de cheveux effet mouillé, voix grungy, et glissade à la sortie de la douche pour le côté rock n’roll.

My favourite game.  Bien sûr, à peine habillée, mon mini-moi débarque. « Hey ya ! lui dis-je. Viens danser avec maman ! »

Elle ne se fait pas prier pour un Don’t blame it on the boogie enflammé, remue son anatomie comme jamais, à deux c’est encore mieux, on fait des chorégraphies, des figures, je la fais tournoyer dans les airs et son rire enfantin inonde la pièce. Une belle journée s’annonce.

Don’t worry, be happy.

Gaëlle

Si toi aussi tu veux essayer ce petit exercice matinal