Tout était super important

Témoignage de Sandrine

Dire toujours oui pour tout, en mettre trop dans son assiette, ne pas savoir s’arrêter, ralentir, dire non… Se prendre pour un super héros, mais petit à petit, on commence à oublier des trucs (pas très grave au départ) puis on commence à s’énerver pour un rien, on a de moins en moins de patience avec son entourage, on dort mal, on pleure parfois, souvent…

On culpabilise si tout n’est pas fait aujourd’hui, alors qu’on ne se rend même plus compte que c’est sans fin… mais surtout que c’est sans grande importance, si on ne termine pas ce dossier aujourd’hui mais dans 2 jours, n’est ce pas ? Il ne va rien se passer de grave, sauf qu’on est tellement pris dedans qu’on pense que c’est HYPER important

Voilà dans quel état d’esprit je me trouvais en mai 2018 quand j’ai fini par faire un malaise vagale dans ma cuisine. Résultat : cheville cassée et ligaments déchirés.
2 semaines après l’ouverture de mon nouveau local de Indoor Cycling (je suis coach sportive), autant dire que le moment était mal tombé.

Souvent, quand on admet que l’on fait un burn out, c’est trop tard. Dans mon cas, c’est ce qui est arrivé : un excès de fatigue et de stress, accumulé depuis des années, avec une montée en puissance les 9 derniers mois. Certes, je ne peux pas dire que j’ai vécu dans un stress constant depuis des années, j’ai eu des période sans stress mais ce que je n’avais pas compris, c’est que même quand on a des périodes de vie moins stressante, notre quotient énergie est en baisse, et on n’est donc pas a 100% de nos capacités quand on affronte une nouvelle phase difficile.

Pourquoi est ce que j’en suis arrivée là ?

Je n’ai pas voulu admettre que j’étais surmenée. Je suis entrée dans une spirale qui a bloqué ma vision, l’a déformée. Je n’ai pas pris le temps de trouver une autre façon d’avancer.

Immobilisée chez moi, je n’ai plus eu qu’une chose à faire : comprendre pourquoi je n’ai pas écouté ma tête et mon corps et comment faire maintenant pour ne pas commettre la même erreur. Car oui, je savais que j’étais surmenée, mais je n’ai pas su demander de l’aide ou dire stop.

Deux choses m’ont permis de monter la pente assez rapidement :

Le fait de faire du sport :

Je suis convaincue que grâce au sport, mon corps, bien que fatigué, n’était pas affaiblie par le burn out. J’ai l’habitude de bouger, d’être tonique, et ce cote la n’a pas été affectée et surtout des que mon médecin du sport m’a dit que je pouvais reprendre mon activité, je l’ai fais et cela m’a redonné un bon coup au moral. Les endorphines qui se libèrent grâce au sport font que nous avons un sentiment de bien être incomparable.

J’ai fait appel à une coach de vie.

Ce qu’elle m’a apporté m’a beaucoup aidé. Nous sommes conditionnés par notre éducation, par ce que nos parents nous ont appris, par ce que pense notre entourage. Le coach de vie nous aide à identifier certains de nos comportements qui ne nous conviennent pas, et à parvenir à les résoudre. J’ai compris à quel point il était important de changer ma façon de penser et a quel point il était important de dire «non, cela ne me convient pas ».

Mon mari a été très présent et j’ai de la chance car il a pu tout gérer, les enfants, le local, les courses… Il ne m’a jamais reproché mon malaise, au contraire, il a tout fait pour que je me remette vite sur pied.

Aujourd’hui, je me ménage mieux et surtout je continue mon sport qui me donne des ailes. J’ai toujours aimé m’occuper d’autres personnes alors voir nos membres s’épanouir chez nous renforce encore plus mon avis que le sport est primordial. Lors d’une séance, je donne beaucoup d’énergie aux membres, qui m’en rendent à leur tout et ce sentiment de bien être et lâcher prise est incomparable.

Mais il importe à chacun de trouver son équilibre

Nous fonctionnons tous de façon différente et nous devons être à l’écoute de nous mêmes. Facile à dire, difficile à faire, mais on se doit d’aménager du temps pour nous, pour notre mental, notre condition physique, et notre équilibre émotionnel.

Une Burn’ette