AÉSIO mutuelle a réalisé un podcast d’interviews en 3 épisodes avec L’BURN, partenaire phare de la Fondation AÉSIO.
Un partage d’expérience riche, qui ambitionne d’aider les femmes à tirer la sonnette d’alarme avant la chute totale vers le burn-out.
Pourquoi cibler les femmes dans ce podcast ?
Le burn-out est un épuisement psychique et physique qui peut toucher toutes les couches, strates ou catégories de la population, tous les âges, sexes, CSP… Alors pourquoi ce choix de s’adresser spécifiquement aux femmes ?
Les femmes semblent particulièrement touchées par le syndrome de burn-out. Il est essentiel de comprendre pourquoi. L’organisation Mondiale de la Santé (OMS) reconnaît le burn-out dans le cadre professionnel. C’est déjà un progrès, mais il paraît difficile de ne pas corréler cette situation de total épuisement avec la vie de famille, la charge mentale et l’éducation reçue durant notre enfance.
S’il est palpable que la société évolue et que les hommes prennent plus de tâches domestiques, familiales ou organisationnelles en charge, il n’en demeure pas moins que la majorité des corvées et de l’organisation du foyer relève de l’action des femmes. De plus, celles-ci y mettent une implication totale et elles finissent bien souvent par tout gérer, d’abord pour les autres et ensuite pour elles. Au travail, on constate également que les femmes ont l’obligation de devoir s’investir et prouver leurs compétences au-delà de ce que réalisent leurs homologues masculins. Cela ne se fait donc pas sans douleur et sans conséquences sur le plan physique, psychique et émotionnel.
Voilà pourquoi l’action de l’association L’BURN combinée à celle d’AESIO mutuelle vise en priorité un public féminin souvent démuni face à l’écroulement de leur modèle de vie.
Un podcast pour informer et agir avant la chute totale
Lorsque les premiers signes d’épuisement commencent à se faire sentir, le réflexe est souvent de se dire que c’est passager, que cela va passer, qu’il ne faut pas trop s’écouter et être courageuse. Une question d’éducation, de perfectionnisme, de volonté de ne pas montrer ses faiblesses. Les femmes subissent une impression totale et non-rationnelle qu’elles n’ont pas le droit de craquer au risque de voir le monde s’écrouler.
« Les cimetières sont remplis de gens indispensables » disait Georges Clemenceau.
En effet, il est difficile de se rendre compte et d’accepter que l’on est en train de perdre pied, doucement mais sûrement. C’est à ce moment-là qu’idéalement il faut agir. Si la personne en voie d’épuisement est dans le déni, ce qui arrive fréquemment, car il est trop douloureux d’ouvrir les yeux sur soi-même, c’est souvent le médecin de famille qui réagit. Il met des garde-fous pour aider sa patiente. Encore faut-il consulter un médecin… C’est loin d’être toujours le cas.
Le rôle des proches et parfois des collègues est alors prépondérant, car leurs mots peuvent agir comme un miroir et rendre la situation enfin évidente.
Mais une femme prise au piège du processus d’effondrement cache souvent son mal-être même à ses plus proches, en jouant un rôle assigné et assimilé de femme accomplie qui maîtrise tout avec sourire. À la fois au four et au moulin, elle veut épargner les autres, ne pas montrer ses faiblesses et ne s’autorise pas à exprimer son besoin d’aide. Elle risque alors de s’épuiser davantage de jour en jour et d’atteindre l’effondrement total, jusqu’à ce que son corps la stoppe net et refuse de faire encore un pas de plus.
C’est dans ce contexte qu’AÉSIO mutuelle propose aux personnes en souffrance d’obtenir de l’aide, de l’information, des témoignages, du soutien à travers nos actions.
La première donnée à connaître et peut-être la plus importante, est de savoir que l’on n’est pas seule. Rompre l’isolement et le sentiment de culpabilité inhérent à un burn-out doit être et est notre priorité. En proposant ce podcast qui parle des femmes, de leur fonctionnement, de leur reconstruction, AÉSIO mutuelle et L’BURN apportent des messages d’espoir grâce aux membres de l’association qui témoignent en toute simplicité de leur burn-out dont elles ont parfois fait une véritable chance de reconnexion à elles-mêmes pour un nouveau départ.
- Ecouter les trois épisodes du podcast : elles s’appellent Anne-Sophie, Jeanne, Marlène, Sylvie et Adeline. Elles sont directrice, psychologue, salariées ou bénévole de l’association L’BURN et partagent avec nous leur cheminement et leurs conseils. Des messages pleins d’espoir et de résilience.
Audrey, ex-BURN’ette, rédactrice web
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