Le contexte actuel de crise sanitaire, la pression sociale qui pèse sur les parents mais également les injonctions de performance sur le plan professionnel et de bienveillance sur le plan personnel accentuent un problème de santé publique : le burn-out parental.
Le burn-out parental est un sujet tabou et pourtant crucial qui nous renvoie à nos propres limites. Ce phénomène est largement sous-estimé et pourtant il touche de plus en plus de parents et plus particulièrement les femmes.
Les difficultés à concilier vie familiale et vie professionnelle s’amplifient car le temps dont disposent les parents pour exercer leur parentalité se restreint comme une peau de chagrin…
Le burn-out parental c’est quoi ?
Un syndrome d’épuisement qui touche les parents exposés à un stress parental chronique en l’absence de ressources suffisantes pour compenser et trouver le souffle nécessaire pour avancer.
S’il existe peu de chiffres sur le burn-out parental en France, on estime qu’il touche entre 5 et 8% des parents en Belgique, soit entre 150 000 et 200 000 personnes, d’après une étude menée par l’Université Catholique de Louvain en 2019.
Ce stress parental chronique concerne davantage les mères. Ainsi, les chercheurs estiment que, parmi ceux qui en souffrent, il y a environ deux tiers de femmes, et un tiers d’hommes.
Le burn-out parental on en parle !
Dans son podcast La Matrescence (du 2 avril – épisode 82 de la saison 3), Clémentine SARLAT discute de ce sujet épineux avec Isabelle ROSKAM, professeure de psychologie spécialiste en parentalité chercheuse en burn-out parental au sein de l’université de Louvain en Belgique et mère de 5 enfants.
Pour Isablle ROSKAM il est grand temps de soigner la souffrance des famille. Lors du premier confinement, elle a ouvert une ligne d’urgence SOS parents : 700 appels en deux mois et demi ! Elle explique également que l’évolution de la société liée aux réseaux sociaux ne contribue pas au bien-être des parents: « Certains comptes Instagram ou Facebook renvoient l’image d’une parentalité parfaite”.
En début d’année, la chaîne M6 consacrait un numéro exclusif dans son émission « Zone Interdite » (7 février 2021) pour lever le voile sur le phénomène du burn-out parental qui frappe de plus en plus de Français.aises. Un reportage réalisé après un an d’enquête dans le quotidien de quatre familles touchées par ce phénomène.
L’épuisement physique, émotionnel et cognitif dans son rôle de parent est un processus insidieux et un syndrome dépressif qui conduit le parent vers une descente au enfer. Parents et enfants sont en souffrance piégés dans un engrenage qui les éloignent et les déchirent, faisant planer au-dessus du cocon familial, cris, menaces, colère et parfois violence. A cela s’ajoutent les sentiments de chagrin et de déception, de culpabilité et de honte qui viennent terrasser le parent victime de burn-out.
D’où l’urgence d’agir et d’informer.
Les femmes sont davantage victimes de ce phénomène.
Malgré les avancées en matière d’égalité femme-hommes les inégalités sont tenaces. D’une façon générale, les femmes sont trois fois plus touchées que les hommes par le burn-out parental.
Les mères sont surexposées à ce phénomène de par leur rôle dans la sphère familiale et les tâches du foyer qui leur incombent, ce qui accentue le poids de la charge mentale sur le plan personnel et professionnel.
Bien malgré elles, ses mamans se laissent déborder par leurs vies de famille et perdent le contrôle sur leurs enfants avec cette terrible sensation que le lien d’attachement à leur enfant leur échappe inexorablement.
Les mamans épuisées ont légitimement le droit de ne pas se sentir bien, mais le mode mode survie n’est pas un mode de vie épanouissant pour vivre pleinement sa vie de parent.
Leurs responsabilités les empêchent de trouver du temps pour se ressourcer, du temps pour elles. Malgré leur amour, leur attention, leur écoute, leur investissement, leur disponibilité… Elles sont envahies par ce sentiment douloureux que leur vie leur échappe.
Difficile d’en parler de peur d’être cataloguées de « mauvaise mère ». Difficile de demander de l’aide de peur d’être juger négativement sur son rôle de parent.
Ses mères aimantes sont isolées dans une routine qui les brûle à petit feu…
Il s’ensuit un effondrement et un épuisement dans un quotidien devenu enfer où les enfants cristallisent ce mal être.
Mais la fatalité n’existe pas !
Même si on n’a l’impression que c’est le serpent qui se mord la queue, il est possible de sortir de cette spirale infernale !
Les difficultés rencontrées par les mamans victimes de burn-out parental mais également les difficultés rencontrées par les enfants sont les signes d’une difficulté familiale globale. Contrairement à la dépression, une maladie psychiatrique reconnue et identifiée, le burn-out parental n’est pas référencé ni diagnostiqué sur le plan médical. Cependant identifier les ressorts de ce mécanisme dépressif permet d’apporter des solutions et de guérir.
On peut repérer des signes comportementaux qui permettent de comprendre comment des mamans, qui en général « assurent » dans leur vie professionnelle et sociale, peuvent dans leur vie de parents se sentir dépassées, submergées, voire anéanties.
Tout d’abord il convient de se faire confiance et s’aimer, pour se faire aider et déléguer, mais surtout accepter de ne pas être parfaite !
Quels sont les signes qui pourraient vous alerter ?
On peut détecter des signaux qui indiquent que vous entrez ou que vous êtes dans la zone rouge du burn-out parental :
– le désir de perfection sur tous les paramètres familiaux et avoir le sentiment de ne pas être à la hauteur,
– la sensation de ne plus se reconnaître en tant que femme et en tant que mère éprouver de la hont,
– l’ambivalence des sentiments envers ses enfants et la distanciation affective,
– l’épuisement et la sensation de ne plus avoir d’énergie,
– être au bout du rouleau, la sensation d’overdose de tout et de saturation,
– les troubles du sommeil et de l’humeur,
– la perte de plaisir dans son rôle de parent et avoir la sensation d’être en mode pilote automatique sans intérêt,
– ne plus savoir comment interagir et communiquer avec ses enfants et leurs montrer son amour
– l’absence de désir sexuel et de désintérêt pour son conjoint
– un affaiblissement de l’estime de soi et isolement
– une prise de poids ou amaigrissement spectaculaire.
Vous vous reconnaissez dans un ou plusieurs de ces symptômes ?
A tout moment, il est possible d’agir !
Vous pouvez trouver des ressources pour être entendue, aidée et accompagnée ; et retrouver ainsi la sérénité parentale, un cadre familial épanouissant et l’apaisement des enfants.
Il existe de supers podcast pour nous éclairer et se sentir moins seule, pour trouver de l’inspiration et une nouvelle respiration, par exemple : la Matrescene, Les Équilibristes, Galère sa mère, Le Nid, Émotions, Interception de France Inter.
Il y a les professionnels de la santé et la médecine : Pédopsychiatre, Pshychiatre périnatale, Psychiatre, Sage Femme, Puéricultrice, Psychologue…
Les thérapeutes et la médecine alternative : Consultant.e en parentalité, Consultant.e périnatale, Coach parental, Doula…
Mais aussi des méthodes douces : la sophrologie, la relaxation, l’hypnose, l’acupuncture, la cohérence cardiaque, le reiki, l’art-thérapie, l’équithérapie…
Il existe également des structures locales et régionales dédiées aux relations parents-enfants et à la parentalité :
– l’Institut de la Parentalité et la Maison de la Parentalité,
– le CREAF Centre Ressource pour l’Enfant, Adulte et la Famille,
– les REAAP Réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents,
– les MDSI Maisons Départementale de la Solidarité et de l’Insertion,
– les PMI Protection Maternelle et Infantile
– les PIF Points info famille,
– les structures de Médiation Familiale,
– les Espaces Enfance et Famille comme la Parentèle,
– le CIDFF Nouvelle Aquitaine Centre Information sur les Droits des Femmes et des Familles…
L’association L’BURN et la communauté des BURN’ettes : un phare dans cet océan du burn-out.
Le Pôle Écoute de l’association L’BURN est là pour vous soutenir et vous aider à trouver la meilleure solution pour vous. L’association vous propose aussi une bulle d’oxygène grâce aux différents ateliers, groupes de paroles et permanences.
VOUS êtes votre meilleure alliée dans cette épreuve.
NOUS sommes à vos côtés.
Vous avez le pouvoir de changer les choses et d’avancer sereinement en confiance.
Burn To Be Alive !
Safia, une wonder BURN’ette
#burnout #parentalité #mèreépuisée #jesuisuneburnette
Bonjour, quand un parent cherche de l’aide, il faut l’écouter et justement ne pas le culpabiliser. Nous avons fait 3 des lieux cités, l’un à été notre bouée, l’endroit où pendant 2h30 on nous a écouté en nous parlant d’une problématique, en nous parlant d’une prise en charge qui allait ressembler à un marathon. C’était il y a 2 ans. Enfin je me suis dit, on va avoir des idées, on va être accompagnés.
Dans un autre, nous avons été reçus environ 1h ensemble mais ma Parole n’a pas été prise en compte. Les phares ont plutôt enfoncées : il va bien votre enfant, c’est votre regard sur lui qui ne va pas. C’est vous qu’il faut aider… Niveau culpabilité, c’était top.
Autre lieu une après-midi, dans un laep, « il ira mieux quand vous irez mieux ». Toujours moi assez pointée du doigt.
Alors j’avais mis un suivi psy en place. Mais lui a vu une pédopsychiatre psychomotricienne. En effet, Y’a du miroir entre nous, il a réveillé des failles en moi mais il avait aussi un problème, un trouble qui a été diagnostiqué et en le décodant mon enfant en comprenant ses besoins, ses nécessités, son fonctionnement, ses difficultés et comment faire avec. On a avancé parce qu’on a enfin été écouté.
Mais il a fallu passer deux endroits pas vraiment à l’écoute pour trouver enfin le troisième. Tout ça parce que j’ai insisté. Pour moi quelque chose clochait entre nous mais je n’étais pas capable de le comprendre. Je n’avais pas les connaissances en psychologie non plus mais j’avais l’intuition que non c’était pas aussi simple que ces phrases aussi banales et qui m’ont fait mal de la part de lieux spécialisés dans la relation parents enfants.
Il en a fallu du courage et de l’amour de 2 parents entre eux et envers leur enfant pour ne serait ce trouver de l’aide.
Autre lieu, le site parents plus et les conseils en parentalité.
La conciliation vie professionnelle – vie privée ne permet souvent pas de gérer efficacement les multiples responsabilités du salarié au travail, dans son foyer et dans sa communauté, tout en maintenant sa bonne santé physique et psychologique , notamment pour les femmes ! En particulier avec l’augmentation de la proportion des jeunes femmes mères de famille au travail, l’absence d’une politique de conciliation travail-famille est porteuse de mal-être au travail. Les femmes sont traditionnellement beaucoup plus sensibles à la qualité de vie au travail avec les menaces sur l’équilibre vie professionnelle/vie privée qui deviennent désormais un souci majeur, beaucoup plus que par le passé.
Moi maman de 6 enfants dont 2 aînée partie du foyer pour études et emploi. Je n’y arrive plus depuis que l’on à fais des choix de déménagé. Ça m’a tout desorganisée dans ma vie . J’ai des frères soeurs , mais je ne veux pas les voir ni en parler , je ne veux pas montrer cet échec . Je montre toujours le sourire alors que tout va mal . Je me lève chaque matin pour pouvoir emmener ma fille de 11-6 ans et je garde mon fils de 2 ans mais c’est dur . Je m’estime plus, alors qu’avant je m’habillais toujours bien , j’ai même honte et peur d’aller quelques parts avec mon fils de peurs qu’il fasse une colère parce que j’arriverais pas a me faire obéir 😔 tout va mal
Que faire ??