France Inter propose un reportage sur le burn out parental ou syndrome d’épuisement en français, qui toucherait entre 5 et 8% des parents selon une étude récente.
Si le burn out au travail est bien documenté et fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques, ce n’est pas le cas du burn out parental, encore largement tabou.
Il se définit comme un épuisement psychique et physique chez une mère ou chez un père, débordé par l’ampleur des tâches à accomplir pour prendre soin de ses enfants.
Le conjoint de Marina (mère de deux enfants elle aussi victime de burn out parental) ne dit pas autre chose.
« Maintenant je peux plus me libérer par rapport à mon travail« , explique-t-il, « mais quand le plus grand est né, pendant 5/6 ans je n’ai rien fait en fait« . « Je partais avant tout le monde, je rentrais après tout le monde. C’est elle qui gérait tout« .
Voilà qui a le mérite de l’honnêteté.
Des dispositifs existent pour venir en aide aux parents épuisés. Que ce soit à domicile, auprès d’associations, ou à l’hôpital pour les cas les plus sérieux. C’est ce que nous entendrons dans ce reportage. A chaque fois il s’agit d’écouter les parents, les rassurer, les conseiller dans l’éducation de leurs enfants.
« On va vous accompagner, on va vous aider« , explique le docteur Laurence Carlier, fondatrice de l’unité de maternologie de l’hôpital Pierre Bérégovoy à Nevers. « Mais vous allez apprendre à vous faire confiance, à relativiser et à arrêter de vous en demander toujours plus surtout« . C’est bien là le coeur du problème: les parents d’aujourd’hui et notamment les mères, sont dans un tel désir de perfection qu’ils vivent constamment sous pression.
Sous les injonctions aussi d’une société qui idéalise la parentalité.
« Burn out parental, quand les parents craquent », c’est un reportage de Cécile Soulé et Iliès Kamarti, tourné avant, et après le confinement.
Réalisation Violaine Ballet, assistée de Martine Meyssonnier.